Écologie numérique : 3 astuces pour naviguer plus vert
Si l’écologie est un des grands enjeux de ce 21e siècle, la question de l’écologie numérique n’est pas la plus mise en avant. Pourtant, dans notre société hyper-connectée, l’impact environnemental du digital est immense.
Aujourd’hui, si Internet était un état, il serait le 3ème plus gros pollueur mondial, juste derrière les États-Unis et la Chine. Pour lutter contre cette pollution numérique, il existe des gestes simples à appliquer au quotidien lors de ses activités sur le web.
Comment favoriser l’écologie numérique au quotidien ?
– Trier ses mails
– Limiter les recherches web
– Gérer son cloud
Alors que le 6e rapport du GIEC (Groupe Intergourvermental d’Experts sur l’Évolution du Climat) fait de nouveau un rappel sur la situation climatique alarmante, l’heure est à l’action. Et s’il n’est pas toujours évident de bouleverser ses habitudes pour réduire l’impact climatique, il est possible de faire un usage d’internet plus vert.
1 – Trier ses mails
Dans le monde, il s’échange chaque année plusieurs centaines de milliards de courriels. Les mails font désormais partie du quotidien d’une bonne partie de la population, notamment dans le domaine du travail. Au global, l’envoi d’e-mails génèrent 410 millions de tonnes de CO2 par an. Un chiffre imposant, mais qu’il est possible de réduire.
– Vider sa boîte mail
Combien de spams ou de mails promotionnels que vous ne lisez pas s’amassent dans votre boîte de réception ? Probablement beaucoup. En moyenne, chaque Français garde entre 10 000 et 50 000 mails non lus (Foxintelligence). Même si cela ne semble pas dramatique, toutes ces données sont stockées dans des datacenters, qui consomment annuellement 200 TWh par an et produisent 0,3 % des gaz à effet de serre.
Pour soulager ces centres de stockages, pensez à supprimer les nombreux messages inutiles qui encombrent vos boîtes mails et désabonnez-vous des newsletters que vous ne lisez plus.
– Envoyer ses fichiers de façon verte
Les mails qui consomment le plus sont ceux qui comportent des pièces-jointes. Plus un message est lourd, plus il prend de place dans les serveurs. Pour favoriser l’écologie numérique, il est conseillé de privilégier un logiciel de transfert de fichiers comme FileVert, qui supprime automatiquement les données au bout de quelques jours.

2 – Limiter les recherches web

Comme pour les mails, utiliser un moteur de recherche est une action tellement quotidienne et anodine qu’il n’est pas évident de se rendre compte de l’impact environnemental qui se cache derrière. Les requêtes Google sont énergivores. Selon l’Ademe, la recherche d’information via moteur de recherche représente 9,9 kg équivalent CO2 par an et par internaute.
– Favoriser les recherches par URL
Pour lutter contre cette pollution numérique, il est possible de mettre ses recherches récurrentes en favoris. En plus de gagner du temps, cela permet d’éviter de passer par un moteur de recherche. Une recherche directement par URL permet une réduction de 35 % de l’impact carbone.
– Supprimer les cookies
Les cookies tracent notre activité sur le web. Ils sauvegardent nos connexions, affichent des publicités ciblées, et cherchent à créer une navigation personnalisée. La contrepartie ? Un coût écologique conséquent. Des milliards de données personnelles se retrouvent stockées dans des serveurs. Pensez à supprimer ces derniers de temps en temps pour favoriser une écologie numérique.
3 – Gérer son cloud
Le mot cloud renvoie une image dématérialisée de l’informatique. Une projection trompeuse, comme le rappelle la construction de nombreux data centers à travers le monde. Derrière le cloud se trouvent des millions d’ordinateurs, de smartphones et des kilomètres de réseaux
De plus en plus populaire, ils représentent plus de 35 % de la consommation des datas centers. Soit plus de 27 Twh (térawatt-heure) par an. Même s’il représente un espoir, le cloud est pour l’instant très énergivore.
– Favoriser (pour l’instant) les stockages locaux
Même si les services cloud sont pratiques, il est aujourd’hui plus vert d’utiliser un disque dur ou une clé USB pour stocker ses fichiers personnels, si vous en possédez déjà. Un constat qui pourrait changer d’ici quelques années. L’Union Européenne prévoir en effet que les data centres européens soient neutres en carbone d’ici 2030. Un objectif ambitieux qui nécessite des investissements importants, mais qui n’est pas impossible.

Si cette pollution est aujourd’hui invisible contrairement aux déchets physiques, elle reste une problématique centrale. Notre monde tend de plus en plus vers le numérique et les usages ne vont cesser de progresser.
Pour autant l’espoir de voir un monde numérique plus écologique et responsable est raisonnable. Aujourd’hui dénoncé comme un problème environnemental, le digital pourrait aussi devenir une solution. De nombreux projets sont en cours pour diminuer l’impact écologique des centres de données et des appareils technologiques qui nous entourent.