Au moment de référencer un produit de votre site internet, vous vous êtes peut-être demandé si vous deviez lui donner un genre. C’est-à-dire préciser par exemple qu’il s’agit d’un produit « pour femme ». Alors que le combat contre les stéréotypes bat son plein et que de plus en plus d’acteurs et de marques choisissent de ne plus attribuer un genre à certains produits, les requêtes Google, elles, n’évoluent pas au même rythme.

En effet, même si le volume tend à se réduire, les consommateurs et les consommatrices continuent de rechercher des produits en précisant les termes « pour femme » ou « pour homme » sur Google. L’exemple parfait est celui des recherches « cadeau pour homme » au moment des fêtes de Noël. Alors, faut-il suivre les termes de recherches ou ses propres convictions ? L’impact sur votre stratégie digitale est non négligeable.

Effort de personnalisation ou stéréotypes ?

Les toutes dernières données du plus célèbre moteur de recherche, Google, mettent en évidence le fait que les internautes renseignent encore largement un genre lorsqu’ils renseignent un produit dans la barre de recherche.

C’est notamment le cas pour les recherches historiquement très lié au genre. Par exemple, le fait de préciser « pour femme » sur Google est un phénomène observé dans des secteurs révélateurs comme l’éducation (« formation pour femme ») et l’emploi (« métier bien payé pour femme »).

À l’inverse, dans les secteurs de la parfumerie ou des soins cosmétiques, c’est la proposition « pour homme » qui est majoritaire. Ce qui démontre que des stéréotypes liés à la masculinité persistent eux aussi sur le moteur de recherche.
D’autres secteurs cristallisent cette segmentation. Les requêtes Google pour trouver un cadeau notamment. Parmi les plus populaires, on retrouve « cadeau original pour femme » et « cadeau Saint-Valentin pour homme ». D’autres ont vocation à être plus exclusifs : « salle de sport pour femme » et « horoscope pour homme ». La tension reste forte entre effort de personnalisation et risque de stéréotypisation.

Quel impact pour votre référencement naturel (SEO) ?

Si chacun a une opinion sur la question du genre, pour le SEO, ce sont toujours les internautes qui ont le dernier mot.

Les algorithmes de Google analysent les mots-clés présents dans les textes afin de positionner les articles dans les résultats de recherche. Les algorithmes classent ainsi les résultats du plus pertinent au moins pertinent, notamment selon la correspondance entre les mots-clés recherchés et les mots-clés présents dans le texte. Pour être performant en SEO, il faut donc tenir compte de la façon dont sont exprimées les requêtes. Pour qu’une page génère du trafic, elle doit apporter une réponse à une requête fréquemment recherchée, et si celle-ci s’exprime avec le genre, alors le référencement doit aller dans ce sens pour être efficace.

Sur le web, faut-il écrire comme les internautes ou selon vos opinions ?

La pratique du web finira peut-être par imposer l’écriture non-genrée dans les logiques de référencement. Lorsque celle-ci sera utilisée de manière plus fréquente, elle prendra de l’importance dans les algorithmes Google, ce qui encouragera les professionnels du web à l’employer plus généralement.

Cette étape pourrait arriver plus tôt que prévu. D’après un sondage de Google, 56 % des internautes sont favorables aux mots non-genrés ou englobants (« la direction » au lieu « des directeurs » par exemple). Il ne manque plus qu’à cette logique d’être appliqué dans les requêtes web pour qu’une écriture moins genrée se diffuse sur Internet. Mais en attendant, le SEO ne peut pas changer le monde, il ne fait que s’adapter à celui-ci.

D’ailleurs, nos clients les plus techniques sont surpris de voir apparaitre des termes vulgarisés, plus larges que ceux qu’ils emploient en tant que spécialistes. C’est un autre exemple de l’intérêt de faire appel à une agence SEO car elle sait s’adapter aux recherches des internautes plutôt qu’au jargon entre initiés. Ce qui nous intéresse le plus en référencement c’est comment les internautes expriment leur besoin et non comment le fondateur l’exprime avec ses pairs.

N’hésitez pas à nous donner votre avis !